De très bonne heure, son penchant à la rêverie
devait se manifester : il aimait se promener seul.
Un peu plus tard, il se délectera à lire
les poètes.
Plus tard il avoue lui-même dans un de ses poèmes :
"
La mort a frappé à la porte
Et en moi un barde naquit ".
C'est un garçon d'une grande sensibilité que l'ironie de la vie a frappé:
des
deuils successifs,
une situation économique familiale difficile,
une vocation religieuse contrariée,
un contexte politique défavorable
à l'identité bretonne et religieuse,
l'exil,
la découverte de valeurs tellement éloignées des siennes,
des études non abouties,
une amitié contrariée
et enfin la guerre.
Comment ne pas aimer la
méditation et
l'isolement comme il les aimait ?
Sa foi inébranlable et son profond attachement au pays feront de "Ar en deulin", "A genoux" une oeuvre forte et douloureuse.