Lettre de la Société des Amis du musée de Groix

------------------------------------------------------------------------------------------------- 12 juin-juillet 2010

Le musée de Groix est un des 1 310 musées de France

retour

Projet « Les marins pêcheurs de Groix sur les chalutiers de Keroman »

La Région Bretagne a lancé un appel à projets sur l'éducation et la sensibilisation au patrimoine culturel en Bretagne. Le Collège privé Saint-Tudy de Groix, qui par le biais de son enseignante Catherine Le Goff a déposé le projet de film intitulé "Les marins pêcheurs de Groix sur les chalutiers de Keroman", a été sélectionné comme lauréat sur dossier que l'enseignante est allée défendre auprès d'un jury au Conseil Régional de Bretagne en septembre dernier.

- - - - - ------------------

- - -- ------------------------------- ---- --- © collections particulières

Les grandes lignes du scénario

La migration d’un port à l’autre, de Groix, longtemps premier port d’armement thonier français, à Kéroman, qui après sa reconstruction fut durant plusieurs décennies l’un des principaux ports de pêche au chalut au plan national.

Exposer du point de vue des Groisillons la transition du thon au chalut, rappeler l’importance, les raisons,  les tenants et aboutissants de leur migration, le peuplement des quartiers entourant les ports de pêche, montrer comment cette migration a nourri l’essor, le dynamisme, et les innovations dans la pêche au chalut de Kéroman, mais aussi comment cette activité a évolué et les problèmes qu’elle a rencontrés.

Exposer aussi le travail de chaque métier à bord, la vie à bord et les évolutions en la matière de la manière la plus complète possible, dans un ordre chronologique réparti sur 3 DVD, depuis l’après-guerre jusqu’à la fin de Jégo-Quéré, la reprise par Pesca-Nova et la grève de 1997, puis les dernières années...

La culture matérielle, les collections données à l’écomusée sur l’armement Jégo-Quéré ( suite au projet pédagogique 2008-2009 mené par C. Le Goff ) devront être mises en valeur en présence des personnes interviewées, servir de support pour déclencher des souvenirs sur certains thèmes, ainsi que les nombreuses séries photographiques, les films tournés à bord, etc ... sans exclure des prises de vues à Kéroman.

- -------- - - - - - - - - -- -

Le tournage

Avec l'aide du réalisateur professionnel Yann Queffelec, les élèves avant de réaliser une partie du tournage à l'intérieur del'Ecomusée de Groix, ont dû s'occuper de la préparation du lieu de tournage ce qui a demandé un certain temps, puis ensuite ils ont été très occupés avec le professionnel, pour le son, les lumières.

- - - - - - - - -

Evrard Yvon et Jean Paul Le Goff ont évoqué leur métier, son évolution, radio à bord des chalutiers, les multiples fonctions qu'effectuaient le radio à bord.

-- - - - - - - -- - - - - -

D'autres scènes de tournage ont eu lieu en extérieur à Port-Lay devant l'ancienne école de pêche, André Grognec, patron de pêche formé à Groix en 1954, a quant à lui développé sa formation, et la migration de Groix vers Lorient.

-------- - - -- - - - - - -

À Locmaria avec Eugène Tonnerre, Jean-Claude Réour, Guy Yvon et François Stéphant.

---- -- - -

 

- - - - - - - - - - - - -

A Port Saint Nicolas avec Adolphe Le Dref et Loïc Tristan

---- - -- -- - ------------- - -

 

Le Mardi 29 Juin : tournage à Keroman en présence de Michel Perrin, historien et de Jean Tonnerre, ancien patron de chalutier.

- - -

Le film sera monté par les élèves. Le premier DVD sera commercialisé en fin d'année.

Tous les clichés ont un copyright CLG

La malle du réfugié

Depuis quelques années, une vieille malle en bois était abandonnée dans un coin à l'école. Il est vrai qu'elle n'avait rien d'attirant. Une peinture extérieure dont la couleur était difficilement identifiable, l'intérieur n'était guère mieux.

Laëtitia Le Helley, agent territorial spécialisé des écoles maternelles a entrepris de la nettoyer et de débarrasser l'intérieur du papier peint. Mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir le nom d'une personne et une date !

Cette malle avait appartenu à un certain Lucien Péron, un Morbihannais qui avait séjourné à Plussulien, (22) pendant la guerre comme réfugié.

Ce monsieur, décédé depuis, a encore de la famille à l' île de Groix. Un projet de voyage a été mis en place pour que les enfants se rendent sur l'île afin de remettre cet objet. La rencontre a été empreinte d'émotions.

Sur le couvercle, on peut lire : « Péron Lucien Yves, de l’Ile de Groix ». Il en a été fait don en présence de Claude Guiader 1er adjoint et le Conservateur de l'Ecomusée a pris possession de ce don.

Exposition temporaire : « Une culture en partage: hommage aux donateurs »

Christophe Métayer, professeur aux Beaux Arts de Lorient, a mis en relation Nastasja Duthois avec le conservateur Sylvie San Quirce, la jeune étudiante a réalisé une série de portraits des donateurs de l'écomusée.



Etudiante aux Beaux arts de Lorient, elle entame sa 5ème année à travers une recherche et un questionnement autour du portrait au gré de ses rencontres.

Chaque portrait fut une rencontre enrichie par des histoires et des souvenirs, des détails sur la pêche, la guerre, l'usine...Une rencontre dans un quotidien différent du sien, un bref moment d'échange pour une tranche de vie partagée où l'Autre devient son héros, véritable personnage d'une mythologie quotidienne. Lorsque qu'elle tente de prendre une image c'est toute une histoire qui s'engouffre dans son appareil et même si elle maintient son statut d'étrangère sur ce rocher, elle ne pourra oublier que certains lui ont ouvert leur porte et d'autres leur jardin...

- - ---- -- - - - - -

© Nastasia Duthois

- - - - - - --------- - - - Pierrick Tonnerre --------------------------------------------------------------- Régis Stéphant

L’association de recherche historique Bretagne 14-18

-- - © Association recherche hisorique Bretagne 14-18

Créée en novembre 1996, l’association de recherche historique Bretagne 14-18 se donnait comme principal objectif de sauver et d’enrichir le patrimoine historique breton de la Grande Guerre. Pendant près de 14 ans, elle s’est efforcée de collecter des traces écrites, orales ou imagées portant témoignage de cette période à l’avant et à l’arrière, de les valoriser et de les sauvegarder. Outre les nombreux articles parus dans ses quelque 53 bulletins associatifs, elle a aussi publié depuis sa création une trentaine de témoignages de combattants, une grosse synthèse des historiques de 70 régiments de l’ Ouest et 4 importantes revues reprenant des recherches inédites.

On évoque souvent et fort justement le terrible sacrifice consenti par les jeunes Bretons pendant ce conflit. Beaucoup d’entre eux étaient marins et leur histoire reste moins connue que celle de leurs camarades des fronts terrestres.

La guerre sur mer pendant la première guerre mondiale a toujours été un peu considérée comme un conflit à part et un peu secondaire dans la grande déflagration. Pourtant, les combats terrestres et les affrontements navals étaient intimement liés. La plupart des études sur la guerre sur mer se centrent sur les affrontements ou sur les bâtiments militaires. Mais ces combats n’étaient pas gratuits, pour la gloire, et les croiseurs ou autres cuirassés ne se pilonnaient pas pour le seul plaisir de savoir qui était le plus fort. S’il fallait éliminer l’autre, c’était pour qu’il ne parasite pas la circulation des navires marchands amis et donc l’indispensable et vital approvisionnement des armées et des populations. Sa flotte de surface ayant été très rapidement confinée dans ses bases en position défensive, l’Allemagne, pour perturber le trafic maritime commercial en direction des ports de ses adversaires, choisit l’option de la guerre sous-marine. Jusqu’à l’automne 1917, les flottes marchandes alliées et même neutres furent décimées au point de plonger l’Amirauté anglaise dans l’angoisse.

La liste est très longue à décliner des navires qui firent les frais de cette forme nouvelle de guerre navale dont l’insidieuse menace planait sur presque toutes les mers du globe, et surtout aux approches des côtes de France ou de Grande-Bretagne. De cette liste ressortent traditionnellement les noms du Lusitania, de l’Arabic, de l’Ancona ou du Sussex. Mais, comme en témoigne l’inventaire de 252 navires des ports bretons coulés pendant la Grande Guerre dressé dans cet ouvrage, qu’ils fussent des petits canots de pêche de Quimper, des dundees de Groix, des goélettes terre-neuvières ou islandaises, de majestueux trois-mâts ou de lourds cargos nantais, très lourd aussi fut le tribut payé en hommes et en bateaux par les flottes de ces ports.

Le présent ouvrage entre dans le cadre de ce que nous avons appelé l’Atlas Historique de la Bretagne pendant la Grande Guerre. À la fin du volume, nous citons des ouvrages et recherches qui s’inscriraient dans cet Atlas.

Le titre «Navires des ports de la Bretagne provinciale coulés par faits de guerre – 1914-1918 » résume le contenu du livre. Nous avons choisi de nous intéresser aux ports ou aux pôles portuaires de l’ancienne province de Bretagne. Nous suivons donc la côte depuis Saint-Malo jusque Nantes. Dans 20 ports, dont Groix, nous avons inventorié, de façon chronologique, selon leur date de destruction, les navires de tous tonnages, chaloupes, voiliers ou vapeurs, qui furent reconnus comme ayant été coulés par faits de guerre, par mines, sous-marins ou corsaires. Chaque navire est présenté dans un cartouche (avec parfois une photo) et nous avons répertorié de façon systématique diverses sources (archives, articles ou livres) qui s’y rapportent et que nous avons découvertes dans des centres publics d’archives nationaux, régionaux ou départementaux, dans quelques fonds privés, dans des bibliothèques ou dans des revues ou ouvrages allemands, anglais et français. Nous sommes ainsi arrivés à une somme de 252 navires des ports bretons disparus du fait de la guerre ; en taille, du petit canot Bayonnais de Quimper (3 tonneaux 61) au gros vapeur Omnium de Nantes (8719 tonneaux) ; et, dans le temps de la guerre, du trois-mâts Anne-de-Bretagne (Nantes), coulé par un corsaire le 24 novembre 1914, au voilier terre-neuvier Bretagne de Cancale, envoyé par le fonds par un sous-marin le 15 octobre 1918. Ce navire fut le dernier bâtiment français coulé par fait de guerre. Il est troublant de constater que le premier bateau coulé avait le nom de la duchesse et que le dernier portait sur son pavillon le nom Bretagne. Nous avons aussi essayé d’établir, autant que faire se pouvait, le bilan des pertes humaines, par bateau et pour l’ensemble des ports : des morts furent déplorées lors de 50 destructions sur 252. Le livre est dédié à tous ces disparus, souvent anonymes.

Nous avons analysé ces copieuses listes et nous nous sommes permis plusieurs remarques sur les acteurs de cette guerre navale nouvelle : les marins français, dans le rôle des gibiers ; les sous-mariniers allemands, dans celui des chasseurs; nous avons ainsi constaté, à l’étude approfondie des faits et des écrits que bien des inexactitudes et des légendes ont été écrites sur cette guerre.

Groix perdit 16 dundees pendant cette guerre, dont 10 pendant le seul mois de septembre 1917. Les fiches de chacun de ces thoniers sont établies, plus ou moins importantes, à partir d’archives ou publications françaises et d’ouvrages allemands, dans l’ordre chronologique de leur destruction : Amiral Serres, Dupleix, Démocratie, Océanien, Hortense-Fanny, Kerduran, Versailles, Quatre Frères, Gloire, Jeune Mathilde, Union Républicaine, Deux Jeanne, Peuples Frères, Liberté, Marsouin, Etoile Polaire.

- © Association recherche hisorique Bretagne 14-18

Ouvrage de 446 pages (21x29,5) avec iconographie, glossaire, index géographique et riche bibliographie historique.

25 € + 5,50 € de port.

Commander à Bretagne 14-18, Bel Horizon, 22330, Plessala. 02-96-26-12-10

rene.mi.richard@wanadoo.fr

Témoignage direct en vidéo --

La chaise, l'horloge et le ballon du Kreiz-er-Mor choisie par les collégiens

A l'occasion du projet
«Une culture en partage: hommage aux donateurs » mené avec les élèves du collège St Tudy, en 2009.

© CLG

Cliquer sur le lien ou sur la photo

Témoignages directs précédents

Marius Le Bulze raconte sa vie de mousse
Les biscuits de mer par Jacqueline Cabanel-Thoraval
La bouée culotte du Kreiz er Mor
cliquer
http://www.dailymotion.com/video/xcja6x_biscuits-de-mer-présentés-aux-élève_webcam

 


Solution du jeu de l' objet insolite de la lettre n° 10

C'est une pelle à pain

dépôt de Pierre-Jacques Le Goff

 

épaisseur de l'objet

 

© CLG

Témoignage de Laurent Raude, né en 1909, à propos des fours à pain

A son époque, le four à pain du Méné ne fonctionnait plus mais il a connu celui de Locqueltas. On préparait soi-même la levure pour le pain. On envoyait au four des fagots de lande et on le faisait chauffer pendant au moins trois heures à l'avance. Après avoir balayé le four, on y faisait rentrer du goémon mouillé au bout d'un grand manche pour faire de l'humidité avant la cuisson. Il fallait deux bonnes heures pour cuire le pain.

Après la sortie du pain, avec le restant de chaleur, on cuisait les pâtés et les fars ( selon leur taille, plus d'une heure). Les pâtés étaient recouverts de leur péritoine. Il n'y avait pas de couvercle sur les plats ( on utilisait des plats en terre ou des marmites en fonte).

«En revenant au four, chacun avait son emplacement pour y mettre son pain. Par ailleurs, j'ai aussi entendu parler de marques spéciales sur les fars pour les distinguer les uns des autres. La boulangère de Locqueltas se faisait donner par chacune un morceau de pâte, en paiement. D'autres se faisaient payer en fagots de lande ou en donnant un sou.»

Jeu : L' objet insolite

 

© CLG

A quoi servait cet objet ?


Ouvrages à découvrir

Les élèves du collège St Tudy vous proposent un album photo des portraits qu'ils ont réalisés lors de l'atelier mené à de l’écomusée de Groix l'écomusée.

Une série de 11 portraits de donateurs .

En vente 5 euros au collège St Tudy ou auprès de cath.legoff@hotmail.fr

Lexique bilingue illustré dont la base de départ est une recherche faite par le poète Jean-Pierre Calloch ( 1888-1917) à partir de 1906, et tout particulièrement en août 1913.

A l’occasion d’un travail collectif coordonné par M. l’Abbé Pierre Guillemot, autorité reconnue en matière de breton de Groix et Sylvie San Quirce, conservateur de musée, cette recherche a été enrichie et complétée avec des Groisillons bretonnants: Fidèle Tonnerre, Fernand Le Grel, Joseph Bidoc, Camille Paulichet.

En vente 18 € chèque à l'ordre de Société des Amis du Musée de Groix - Frais d'envoi par La Poste 3,02 €

Ecrire à : amisdumuseedegroix@hotmail.fr

« L'enseignement professionnel des pêches maritimes en France » de Denis Biget, docteur en ethnologie, conseiller principal d'éducation, chargé de cours à l'Université de Bretagne Occidentale (Brest) et chercheur associé au CRBC (FRE 3055 du CNRS).

L'enseignement professionnel des pêches maritimes en France ( 1895- 2007 )

4ème de couverture

Bien que les marins pêcheurs aient depuis longtemps acquis des savoirs et développé des techniques spécifiques, c'est en 1895 que sont créées les premières écoles d'enseignement professionnel des pêches maritimes dans le but d'apprendre aux pêcheurs à mieux exploiter les fonds marins mais aussi pour les faire entrer dans l'économie moderne et les nouvelles organisations de la profession. Les anciens savoirs et anciennes pratiques jugées archaïques devront laisser la place à la technologie de pointe et à un enseignement adapté.

En retraçant l'histoire de cet enseignement, l'auteur montre que l'école de pêche, comme tout système scolaire, est le produit d'un contexte social, économique et idéologique qui est parfois éloigné de simples considérations pédagogiques. Par ailleurs, l'interrogation demeure de savoir si le métier peut s'apprendre à l'école de pêche ou aujourd'hui, au Lycée professionnel maritime ou s'il s'apprend pour l'essentiel en mer, sur le bateau. Enseignants et pêcheurs se renvoient sans cesse l'interrogation sans vraiment donner de réponse.

Cette analyse historique et sociologique pose un certain nombre de questions à l'organisation de l'enseignement maritime d'hier comme d 'aujourd'hui et se veut une contribution à une anthropologie historique des populations littorales.

Il est disponible à la Librairie principale - île de Groix - au prix de 29 euros

 

Ouvrages disponibles auprès de la SAMG dont l'email est : amisdumuseedegroix@hotmail.fr

© Musée de Groix

«Le Mur de l'Atlantique dans la presqu'île de Quiberon » et tout particulièrement la batterie du Bégo, la troisième dans l'ordre d'importance sur l'ensemble du Mur de l'Atlantique en France, et qui participait, comme les fameuses batteries du Grognon, au réseau des défenses de la base sous-marine de Lorient, est édité par un chercheur qui depuis plus de 20 ans travaille dans les archives françaises et allemandes. Il a publié également «Les fortifications du Mur de l'Atlantique à Belle-Ile ».

En vente 20 €- chèque à l'ordre de Jacques Tomine

" La Mer pour Mémoire" édité par Buhez, l'association des musées de société en Bretagne, sous la direction de Michel Lhour et Elisabeth Veyrat, archéologues de la Direction des Recherches Archéologiques Sous-Marines, son propos est de retracer toute une histoire maritime du Grand Ouest atlantique, construction navale, vie à bord, réseaux économiques et guerre sur mer à travers 40 ans de recherches sous-marines .

En vente 30 € - chèque à l'ordre de Buhez

© Amis du Musée des Sables d'Olonne

Un bel album, numéro spécial de la revue 303, intitulé « Paul-Emile Pajot / Le Journal », publie sous une superbe présentation les plus belles pages de ce journal, où les Groisillons ne sont pas oubliés, comme par exemple les rescapés du Saint-Antoine de Padoue, ou les contacts pris par Pajot lors de son passage à Groix en 1901, en particulier avec son ami le peintre Jean Tonnerre, l'ensemble suivi par les articles de divers auteurs, dont Sylvie San Quirce, conservateur du musée de l'île.

24 € ( prix spécial pour les Groisillons)
chèque à l'ordre de l'association des Amis du musée des Sables d'Olonne.

Société des Amis du Musée de Groix - 4, Rue Jean-Pierre Calloch - 56590 GROIX

amisdumuseedegroix@hotmail.fr

retour

 

SAMG - mardi 13 Juillet 2010