Lettre de la Société des Amis du musée de Groix

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Le musée de Groix est un des 1 310 musées de France

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De Locmaria à la Pointe des Chats :

un nouveau jeu de piste patrimonial vient d’être créé au musée à l’occasion d’un séjour d’adolescents sur l’île ...

 

© PhD

 

 

 

 

 


 

 

 


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C’est en prévision d’un séjour d’un groupe de jeunes de 14 à 17 ans, amenés à Groix par l’aumônerie de la paroisse Saint Christophe de Lorient, qu’une concertation a eu lieu pour proposer des activités à thème patrimonial sur le terrain en profitant des premiers beaux jours.

Christophe Métayer, membre de la Société des Amis du Musée, suggéra à frère Jean-Christian de venir au musée discuter de son projet de séjour du 17 au 19 avril, et c’est ainsi que démarra la mise au point du programme du séjour :


U n travail d’équipe

- Sylvie San Quirce prépara pour la journée du dimanche un jeu de piste durant lequel il ne serait possible d’arriver à répondre aux questions sur le terrain que grâce à la visite préalable du musée, organisée le samedi 17 avril au matin, à l’arrivée du bateau.

Des sites archéologiques aux fortifications, du « cimetière » des Flamanked à l’ex-voto de la chapelle de Locmaria, les jeunes qui, avec leurs accompagnateurs, en petites équipes, munis de leur boussole et  leurs cartes ( ils étaient équipés de cartes modernes mais aussi de reproductions de cartes du XVIIIème siècle) trouvaient les cachettes où étaient mises les questions, devaient faire appel à leurs souvenirs de la veille pour y répondre.

- Jacques Bihan, président de la SAMG, leur proposa samedi à marée basse une visite des anciens parcs à poisson, et leur donna également des explications sur la milieu marin.

- Christophe Métayer organisa pour eux une séance de dessin en plein air près de la Pierre Blanche, qui produisit de beaux résultats.

Mené dans la bonne humeur, bien encadré par les Frères de la communauté de St Jean et les bénévoles de la paroisse, ce week-end fut un succès.

Un regret ...

Il est possible seulement d’exprimer un regret, celui de la difficulté désormais à Groix de loger les groupes dans des hébergements « en dur » à des prix raisonnables : il fallut finalement avoir recours au camping des Sables Rouges, où les jeunes furent au demeurant très bien accueillis. Heureusement, la météo s’y prêtait ...

On pourrait imaginer cependant que d’autres groupes puissent un jour être à leur tour intéressés par ce type de programme, au lieu de se contenter de jeux de piste stéréotypés dont les participants, pour ne pas avoir à chercher, se contentent de tâcher d’obtenir les réponses toutes faites auprès des offices de tourisme ou des habitants afin de ne pas avoir à trop consacrer de temps à l’histoire et au patrimoine de l’île ...

Samedi 10 Avril à 15 heures : conférence de Denis Biget

De la première école de pêche à Groix aux lycées professionnels maritimes et aquacoles
115 ans d’histoire de l’enseignement des pêches maritimes en France

L’une des deux salles de classe de l’école de pêche à ses débuts, dont les locaux lui avaient d’abord été mis à disposition au sein de l’école de la Trinité. Le directeur Victor Guillard est assis au fond. On distingue certains des objets et documents utilisés pour les cours : une maquette de trois mâts à phares carrés, un globe terrestre, une grande rose des vents et un tableau des pavillons utilisés pour la communication, une étagère de livres ….. La grande table au premier plan semble servir aussi à étaler des cartes marines. Le grand cadre sous l’étagère présente un diplôme de sauvetage décerné par la Société des hospitaliers sauveteurs bretons (de nombreux Groisillons ont eu ainsi l’occasion de voir leur courage mis à l’honneur).

Un diplôme de ce genre est visible sur la mezzanine de l’espace sauvetage de l’écomusée.

Pourquoi, comment et quand sont apparues les écoles d'enseignement professionnel des pêches maritimes ? Comment ont-elles évolué, faisant du même coup évoluer le métier de marin pêcheur ?

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Denis Biget, conseiller principal d'éducation, chargé de cours à l'Université de Bretagne Occidentale (Brest) et chercheur associé au CRBC (FRE 3055 du CNRS) a exposé pendant une heure et demie le résultat de ses recherches.

Dans l'assistance, Jean Guillon, ancien professeur à l'école de pêche de Groix, pendant l'occupation, a pu donner un éclairage direct avec quelques anecdotes bien contées, de même pour Annette Tonnerre qui avait elle-même assuré des cours à l'école de pêche de Groix. Etaient présents des marins pêcheurs groisillons qui ont dû se former sur le continent, en 1962, à la fermeture de l'école de pêche de Groix.

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Denis Biget vient d'éditer son dernier livre: « L'enseignement professionnel des pêches maritimes en France ».

Dans cet ouvrage, il tente de répondre à plusieurs questions. Le travail de cet universitaire accessible à tout lecteur intéressé par l'histoire de la pêche en France et particulièrement celle du littoral breton, veut être une contribution à une anthropologie historique des populations littorales.

Le propos général de ce livre est de «retracer l'histoire de cet enseignement très particulier», dit Denis Biget. La période choisie couvre les années allant de 1895 à 2007, on y retrouve les évolutions des écoles maritimes de Douarnenez (école municipale), du Guilvinec, de Concarneau, mais aussi les écoles d'Étel, de Paimpol ou encore de Saint-Malo sont passées à la loupe du chercheur. On y découvre un système d'enseignement très complexe qui suit globalement deux grands courants. En relations avec l'industrialisation et les applications techniques qui arrivaient à bord des bateaux de pêche, les écoles de pêche avaient plutôt des visées de type progressistes et hygiénistes avec un côté très philanthropique de la part de l'État et des industriels qui soutenaient cet enseignement, et puis ces formations évoluèrent, plutôt vers une sorte de catholicisme social. Mais dans tous les cas, l'auteur montre que l'école de pêche, comme tout système scolaire, est le produit d'un contexte social, économique et politique.

Denis Biget retrace aussi l'histoire d'un monde professionnel avec des témoignages, des photographies inédites et des documents d'archives. En fil conducteur de ce travail, la question est de savoir si le métier de marin s'apprend dans les écoles spécialisées ou alors directement sur le terrain.

Témoignage direct en vidéo --

La bouée-culotte du Kreiz-er-Mor choisie par Romain

A l'occasion du projet
«Une culture en partage: hommage aux donateurs » mené avec les élèves du collège St Tudy, en 2009.

© CLG

Représentants le Kreiz-er-Mor : Pierrot Salahun, Jean-Bertrand Even et Louis-Claude Ricousse ( Février 2009 )

http://www.dailymotion.com/video/xda2ep_bouee-culotte-du-kreiz-er-mor-une-c_webcam

Cliquer sur le lien ou sur la photo

Témoignages directs précédents

Les biscuits de mer par Jacqueline Cabanel-Thoraval

cliquer sur la photo ou le lien----------------------------- - - ---------------------------------------

http://www.dailymotion.com/video/xcja6x_biscuits-de-mer-présentés-aux-élève_webcam


Marius Le Bulze raconte sa vie de mousse

cliquer Cliquer sur le lien ou sur la photo
@ collège Saint Tudy

http://www.dailymotion.com/video/xbh7sx_marius-le-bulze-raconte-sa-vie-de-m_webcam


Solution du jeu de l' objet insolite de la lettre n° 10

LA DAME DE NAGE EN LYRE

Cette dame de nage en lyre, destinée à un aviron de queue, fait partie des variétés de dames de nage utilisées à bord des canots de sauvetage à voile et aviron autrefois à Groix, comme l’Amiral Méquet et le Rosalie-Marchais.

L’aviron de queue était utilisé pour aider à la manoeuvre quand la vitesse était insuffisante pour manoeuvrer facilement à la barre et que la réaction du canot était trop lente. Cet aviron de queue pouvait être particulièrement vital dans des circonstances difficiles, par exemple pour éviter de laisser le bateau se mettre en travers à la lame, ou du moins redresser le cap rapidement. Il semble aussi, d’après l’historien du sauvetage Jean Pillet, que ce type d’aviron a rendu en général de grands services pour accoster un bateau naufragé, ou même se substituer au gouvernail en cas d’avarie, comme pour le canot d’Ouessant en novembre 1907.

Il est d’ailleurs possible de voir au musée, dans l’espace sauvetage, le type d’avirons que l’on armait dans les dames de nage à bord des canots de sauvetage : ils proviennent probablement, d’après leur donateur, Guy Tonnerre, de l’Amiral Méquet, et sinon sans doute du Rosalie-Marchais. Ce sont des avirons d’une taille particulièrement respectable, utilisés, en-dehors bien sûr du cas de l’aviron de queue, pour nager en pointe ( un aviron par homme). Les pelles très fines sont bien adaptées aux vents forts et aux mers agitées ( limitant la prise au vent entre deux phases de propulsion, et le risque de fausse pelle sur la crête des vagues), et sont consolidées par un cerclage en cuivre. Au niveau de la dame de nage, l’aviron est protégé de l’usure par une garniture en cuir.

Les visiteurs peuvent également voir au musée d’autres témoignages de l’époque du sauvetage à l’aviron : une belle maquette du Rosalie-Marchais réalisée par Bernard Hess, un fût d’eau provenant de ce bateau ( il était placé sous un banc), son lance-amarre en canne de Provence, plomb et chanvre...

Ces canots étaient à redressement spontané, avec des caisses à air ( en bois puis en cuivre), et inspirés du modèle anglais. Le premier, l’Amiral Méquet, avait d’ailleurs été construit par Forrest and Son en 1865 et essayé à Londres avant d’arriver à la station de Groix où il fut installé le 30 octobre 1866 dans son abri, tandis que le Rosalie Marchais avait été construit par Normand au Havre, grâce au legs Meurand, en 1901. Il comportait déjà une amélioration : deux dériveurs mobiles de 70 kg chacun en tôle d’acier dans le plan longitudinal, « très appréciés de l’équipage » d’après un registre de la station de Groix de l’époque.

Le Rosalie-Marchais avait un palmarès de sauvetages particulièrement exceptionnel, que l’on ne discerne qu’en partie, à la suite de ceux de l’Amiral Méquet ( également nombreux), sur l’ancien tableau d’honneur des sauvetages de la station de Groix ( il s’arrête en 1928) qui décorait la maison-abri et qui est exposé au musée.

Le public pourra découvrir dans le prochain numéro de la revue Hatoup l’un des plus spectaculaires de ces sauvetages du Rosalie, qui est à l’origine de la création par le journal Le Matin de la Coupe de l’Atlantique pour les régates des dundées de Groix.

Les personnes intéressées par le sujet du sauvetage à l’aviron peuvent également faire deux autres visites, en complément de la collection de l’écomusée sur le sauvetage (collection qui contribua à sa création à partir de 1981) :

- Le canot Benoît Champy , classé Monument Historique, construit aux chantiers Augustin Normand du Havre la même année que le Rosalie Marchais, en 190l. Etant le sister-ship du Papa Poydenot, il fut restauré par l’association Papa Poydenot qui le fait visiter dans son abri à Penmarc’h, après en avoir fait l’acquisition en 1990.

- Le bel espace sur l’histoire générale du sauvetage (d’un point de vue français, car les origines britanniques des techniques et bateaux de sauvetage sont très peu abordées), ouvert depuis 2004 au Musée de la Marine dans la citadelle de Port-Louis, où est présenté le canot Commandant Philippes de Kerhallet, également construit aux chantiers Normand, et qui fut le deuxième canot de sauvetage de Roscoff ( 1897).

Jeu : L' objet insolite

 

 

épaisseur de l'objet

© CLG

Quelle était l'utilisation de cet objet ?


Ouvrages à découvrir

Lexique bilingue illustré dont la base de départ est une recherche faite par le poète Jean-Pierre Calloch ( 1888-1917) à partir de 1906, et tout particulièrement en août 1913.

A l’occasion d’un travail collectif coordonné par M. l’Abbé Pierre Guillemot, autorité reconnue en matière de breton de Groix et Sylvie San Quirce, conservateur de musée, cette recherche a été enrichie et complétée avec des Groisillons bretonnants: Fidèle Tonnerre, Fernand Le Grel, Joseph Bidoc, Camille Paulichet.

En vente 18 € chèque à l'ordre de Société des Amis du Musée de Groix - Frais d'envoi par La Poste 3,02 €

Ecrire à : amisdumuseedegroix@hotmail.fr

« L'enseignement professionnel des pêches maritimes en France » de Denis Biget, docteur en ethnologie, conseiller principal d'éducation, chargé de cours à l'Université de Bretagne Occidentale (Brest) et chercheur associé au CRBC (FRE 3055 du CNRS).

L'enseignement professionnel des pêches maritimes en France ( 1895- 2007 )

4ème de couverture

Bien que les marins pêcheurs aient depuis longtemps acquis des savoirs et développé des techniques spécifiques, c'est en 1895 que sont créées les premières écoles d'enseignement professionnel des pêches maritimes dans le but d'apprendre aux pêcheurs à mieux exploiter les fonds marins mais aussi pour les faire entrer dans l'économie moderne et les nouvelles organisations de la profession. Les anciens savoirs et anciennes pratiques jugées archaïques devront laisser la place à la technologie de pointe et à un enseignement adapté.

En retraçant l'histoire de cet enseignement, l'auteur montre que l'école de pêche, comme tout système scolaire, est le produit d'un contexte social, économique et idéologique qui est parfois éloigné de simples considérations pédagogiques. Par ailleurs, l'interrogation demeure de savoir si le métier peut s'apprendre à l'école de pêche ou aujourd'hui, au Lycée professionnel maritime ou s'il s'apprend pour l'essentiel en mer, sur le bateau. Enseignants et pêcheurs se renvoient sans cesse l'interrogation sans vraiment donner de réponse.

Cette analyse historique et sociologique pose un certain nombre de questions à l'organisation de l'enseignement maritime d'hier comme d 'aujourd'hui et se veut une contribution à une anthropologie historique des populations littorales.

Il est disponible à la Librairie principale - île de Groix - au prix de 29 euros

 

Ouvrages disponibles auprès de la SAMG dont l'email est : amisdumuseedegroix@hotmail.fr

© Musée de Groix

«Le Mur de l'Atlantique dans la presqu'île de Quiberon » et tout particulièrement la batterie du Bégo, la troisième dans l'ordre d'importance sur l'ensemble du Mur de l'Atlantique en France, et qui participait, comme les fameuses batteries du Grognon, au réseau des défenses de la base sous-marine de Lorient, est édité par un chercheur qui depuis plus de 20 ans travaille dans les archives françaises et allemandes. Il a publié également «Les fortifications du Mur de l'Atlantique à Belle-Ile ».

En vente 20 €- chèque à l'ordre de Jacques Tomine

" La Mer pour Mémoire" édité par Buhez, l'association des musées de société en Bretagne, sous la direction de Michel Lhour et Elisabeth Veyrat, archéologues de la Direction des Recherches Archéologiques Sous-Marines, son propos est de retracer toute une histoire maritime du Grand Ouest atlantique, construction navale, vie à bord, réseaux économiques et guerre sur mer à travers 40 ans de recherches sous-marines .

En vente 30 € - chèque à l'ordre de Buhez

© Amis du Musée des Sables d'Olonne

Un bel album, numéro spécial de la revue 303, intitulé « Paul-Emile Pajot / Le Journal », publie sous une superbe présentation les plus belles pages de ce journal, où les Groisillons ne sont pas oubliés, comme par exemple les rescapés du Saint-Antoine de Padoue, ou les contacts pris par Pajot lors de son passage à Groix en 1901, en particulier avec son ami le peintre Jean Tonnerre, l'ensemble suivi par les articles de divers auteurs, dont Sylvie San Quirce, conservateur du musée de l'île.

24 € ( prix spécial pour les Groisillons)
chèque à l'ordre de l'association des Amis du musée des Sables d'Olonne.

Société des Amis du Musée de Groix - 4, Rue Jean-Pierre Calloch - 56590 GROIX

amisdumuseedegroix@hotmail.fr

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SAMG -jeudi 13 Mai 2010