Lettre de la Société des Amis du musée de Groix
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Le musée de Groix est un des 1 310 musées de France
La sépulture scandinave à barque de Locmaria
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Photographies de 1906 ---------------------------------------------------------------------------------------------------
© SAF
Au sud du village
de Locmaria, il est un tertre connu sous le nom de Kruguel (Kruguel
signifie « petit tertre », ce nom et ses dérivés sont communs à nombre de
tumulus de la Basse-Bretagne).
Il est possible de le distinguer sur une toile de Jean Tonnerre, exposée
à l'écomusée.
La fouille entreprise en 1906 à cet endroit par MM. Du Chatelier et Le Pontois a exigé huit journées de travail.
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SAF - ------------------------------------------------------------------------------------------------------
© SAF
Après trois journées d'un brûlant mois de juin, la fouille est remise à une date ultérieure car les habitants de Locmaria manifestent une grande curiosité … « parfois inquiétante » ... comme le soulignent les deux chercheurs.
C'est donc un mois plus tard que les fouilles reprendront, cette fois, avec le concours de M. de Lacger.
Ils s'attendent à découvrir de vulgaires coffres néolithiques mais vive est leur surprise lorsque se montre l'aire charbonnée d'une sépulture scandinave par incinération dans et avec une barque !
Etonnement bientôt suivi d'une déception : la mer a enlevé une partie de l'espace sur lequel avaient été étendus les restes du bûcher.
Composition du tumulus
Une couche de terre argileuse mêlée de sable avec des coquilles recouvre un amas désordonné de dalles de schistes, grandes et petites, de galets roulés, gros et menus, de nids de terre plus ou moins volumineux.
Les dalles, d'une résistance médiocre, sont fendues, clivées, même rompues sous la pression des matériaux de la butte. Plusieurs d'entre elles atteignent d'assez fortes dimensions, 0m80 de longueur sur 0m40 de largeur.
Quand ils sont de petite taille, les galets se présentent groupés comme s'ils avaient été apportés dans des mannes.
Immédiatement au-dessus des restes de l'incinération, sans interposition de bois ou d'écorces, s'étend un plan de dalles, en apparence choisies parmi les plus saines, et disposées jointivement avec soin.
Les plus grandes, presque toutes placées vers le centre de la sépulture, ne mesurent pas moins de 0m90 sur 0m50. Sur quatre d'entre elles se dresse verticalement une pierre de hauteur variant entre 0m60 et 1m25. D'autres pierres debout sont noyées dans l'amas de dalles.
La base du noyau de pierres a dû être vraisemblablement circulaire avec un diamètre de 17 mètres. L'érosion en a enlevé presque le tiers.
L'aire de la sépulture
Sur l'espace grossièrement trapézoïdal s'étend un lit de terres quelquefois brûlées, de sables, d'ossements incinérés, de charbons. Il englobe une quantité considérable de rivets de barque et les débris d'un mobilier funéraire remarquable par la quantité, la diversité de ses pièces, mais dans un lamentable état d'oxydation, de fragmentation, d'agglutination.
- En un premier point, une marmite en tôle de fer à l'intérieur, au-dessus et alentour, des armes, des outils, des pièces de jeu, des objets de parure, des instruments d'usage indéterminé.
- En un deuxième, un vase de bronze posé sur son fond, calé par des morceaux de charbon, les plus gros rencontrés sur l'aire.
- En un troisième, les morceaux aplatis et profondément altérés d'un second vase de bronze, gisant sur du sable.
- De nombreux umbos de bouclier ( umbo: protubérance, le plus souvent décorée, de la partie centrale d'un bouclier, servant soit à repousser les coups, soit à faire du bouclier une arme offensive quand elle est munie d'une pointe) et diverses autres pièces de mobilier.
- Sous quatre dalles séparées, il n'existait aucune trace de charbonnage. Il semblerait, qu'elles ont servi à encadrer l'espace sur lequel devaient être étendus les débris du bûcher, le sol avait été soigneusement balayé.
Il n'est pas impossible que la barque et son contenu aient été brûlés sur l'emplacement même où ont été trouvés leurs restes mais il est certain qu'une fois le feu éteint, les pièces du mobilier ont été rangées conformément aux usages rituels très généralement observés à l'âge des Vikings dans la péninsule scandinave, pour les sépultures à incinération avec ou sans barque.
Le mobilier funéraire
Ce qui a été recueilli :
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ossements humains, - ossements d'un chien et de quelques oiseaux, - restes d'une barque bien caractérisés par des rivets spéciaux. ( 304 entiers et 363 fragments pourvus de leur virole ) |
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deux vases en bronze - une marmite en tôle de fer - deux petits vases en tôle de fer ? - la garniture en fer du rebord d'un vase en bois. |
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21 umbos de bouclier - deux épées à deux tranchants - une bouterolle de fourreau d'épée - deux haches - trois lances - huit flèches - un couteau - une pierre à aiguiser |
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une enclume - un marteau - une tenaille - une mèche à cuiller - une filière - deux poinçons et des outils à usage indéterminé |
- une bague en or - des lambeaux du revêtement des fils d'une étoffe tissée d'or - deux agrafes en argent - un bouton en argent et en fer - une tresse en filigrane d'argent - des petites perles en argent |
- une têtière en bronze - la garniture en fer, argent et bronze d'un collier de cheval ou d'une selle - une chaîne en fer |
- 6 boucles - diverses garnitures en bronze - un cadenas - une clé ? - 2 grands anneaux en fer - 2 cercles - un croc en fer |
- plusieurs objets en fer , d'usage indéterminé. |
Les
pièces visibles à l'écomusée sont des reproductions en résine des pièces originales
appartenant au Musée des Antiquités Nationales
Lance à section losangique – original en fer - |
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Fragments
d' umbos de boucliers en fer. 21 furent
trouvés sur le site
Les umbos avaient
pour fonction de ménager une cavité pour l'emplacement de la main qu'ils protégeaient.
© Musée de Carnac - - - - -- -------------------------------------- Dépôt du Musée de Carnac |
La barque
La barque devait avoir la forme de celles trouvées dans les tumulus suédois et norvégiens.
Il faut l'imaginer bordée à clins, pointue des deux bouts, basse sur l'eau suivant presque toute sa longueur, mais se relevant beaucoup à la proue et à la poupe, munie, à tribord arrière, près de l'étambot, d'un gouvernail latéral, pourvue d'avirons et probablement d'un seul mât portant une voile carrée.
Pour rechercher les dimensions de la coque les seules données dont disposent les chercheurs sont le nombre de rivets et la distance qui, sur chacun d'eux, sépare la tête de la virole.
Ce nombre a dû être supérieur à un millier. En les espaçant de 17cm comme sur un des canots du navire de Gokstad (Norvège), 850 suffiraient amplement à la construction d'une barque longue de 11 mètres, large de 2m 40, à 9 bordages y compris une fargue, celle-ci fixée au bordage supérieur par des clous.
Cette forte embarcation aurait été munie de sept paires d'avirons et, lors des funérailles, onze boucliers de chaque bord auraient trouvé place le long de ses pavois.
Les fouilles du bateau de Gokstad (Norvège) - -- ----- 23,50 m × 5,20 m 120 m² de voilure et 32 rames.
Photographie
prise à la fin du XIX è siècle |
La date de la sépulture
La décoration des quillons de l'épée date cette arme du dernier tiers du IX è siècle ou du premier du Xè.
C'est précisément entre 917 et 937 que les Normands ont occupé en maîtres la Bretagne toute entière.
©
SAF
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SAF
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Extrait du Bulletin de la Société archéologique du Finistère - 1908
Le Krueguel aujourd'hui
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@ CLG
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Témoignage direct en vidéo -- Les biscuits de mer par Jacqueline Cabanel-Thoraval |
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clic sur la photo ou le lien
http://www.dailymotion.com/video/xcja6x_biscuits-de-mer-présentés-aux-élève_webcam
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A l'occasion du projet « Gildas le mousse de Groix » mené avec les élèves du collège St Tudy, en 2005, Jacqueline Cabanel-Thoraval leur a présenté le moule à biscuit de mer, en classe.
Les élèves ont pu ensuite voir le four de la boulangerie-pâtisserie des grands-parents de Jacqueline, en sa compagnie et celle du conservateur S. San Quirce.
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Témoignage direct précédent -
Marius Le Bulze raconte sa vie de mousse
Cliquer sur le lien ou sur la photo
@ collège
Saint Tudy
http://www.dailymotion.com/video/xbh7sx_marius-le-bulze-raconte-sa-vie-de-m_webcam
Solution du jeu de l' objet insolite de la lettre n° 9
C'est un croc à poissons
Au retour de sa pêche, le pêcheur nettoie ses poissons et les suspend à ce croc afin qu'ils égouttent, pour mieux se conserver – c'était avant le réfrigérateur –
Ce croc était fabriqué par le pêcheur lui-même en assemblant quelques hameçons de thon.
Certains l'utilisent encore.
Dépôt Adolphe Romieux
Jeu : L' objet insolite
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CLG
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Quelle était l'utilisation de cet objet ?
Où est-il exposé dans l'écomusée ?
Pour les plus jeunes
à imprimer pour coloriage le drakkar
Video de France 3 consacrée à Paul-Emile Pajot à découvrir.
http://culturebox.france3.fr/all/6658/Paul-Emile-Pajot,-le-peintre-marin
Site internet à découvrir
L'institut national de l'audiovisuel ( INA)
Vous pourrez découvrir plusieurs reportages consacrés à l'île de Groix, dont celui en date du 25 Juin 1966, le plus ancien.
durée : 8 minutes 43
Plusieurs marins-pêcheurs embarquent à bord de l' Ile de Groix ce matin-là … les matelots de l'île de Groix … Mme Le Gurun au puits de Kerhoet … les familles de pêcheurs: M. et Mme Beven de Moustéro, Mathé Bonnec de Locmaria ... les filles dans la cour de l'école des Soeurs … Jeanine, Pascaline du Bar des Grands Sables... le Cercle Celtique ... le jardin de Mme Gravelat … le maire Joseph Puillon.
Cliquer sur le lien qui suit
http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/RXF01026125/l-ile-de-groix.fr.html
Si le lien ne fonctionnait pas vous pouvez vous rendre directement sur le site de l'ina : www.ina.fr
et saisir dans la fenêtre en haut à droite « ile de groix ».
Les videos consacrées à Groix y apparaissent.
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Ouvrages à découvrir
Lexique bilingue illustré dont la base de départ est une recherche faite par le poète Jean-Pierre Calloch ( 1888-1917) à partir de 1906, et tout particulièrement en août 1913.
A l’occasion d’un travail collectif coordonné par M. l’Abbé Pierre Guillemot, autorité reconnue en matière de breton de Groix et Sylvie San Quirce, conservateur de musée, cette recherche a été enrichie et complétée avec des Groisillons bretonnants: Fidèle Tonnerre, Fernand Le Grel, Joseph Bidoc, Camille Paulichet.
En vente 18 € chèque à l'ordre de Société des Amis du Musée de Groix - Frais d'envoi par La Poste 3,02 €
Ecrire à : amisdumuseedegroix@hotmail.fr
« L'enseignement professionnel des pêches maritimes en France » de Denis Biget, docteur en ethnologie, conseiller principal d'éducation, chargé de cours à l'Université de Bretagne Occidentale (Brest) et chercheur associé au CRBC (FRE 3055 du CNRS).
L'enseignement professionnel des pêches maritimes en France ( 1895- 2007 )
4ème de couverture
Bien que les marins pêcheurs aient depuis longtemps acquis des savoirs et développé des techniques spécifiques, c'est en 1895 que sont créées les premières écoles d'enseignement professionnel des pêches maritimes dans le but d'apprendre aux pêcheurs à mieux exploiter les fonds marins mais aussi pour les faire entrer dans l'économie moderne et les nouvelles organisations de la profession. Les anciens savoirs et anciennes pratiques jugées archaïques devront laisser la place à la technologie de pointe et à un enseignement adapté.
En retraçant l'histoire de cet enseignement, l'auteur montre que l'école de pêche, comme tout système scolaire, est le produit d'un contexte social, économique et idéologique qui est parfois éloigné de simples considérations pédagogiques. Par ailleurs, l'interrogation demeure de savoir si le métier peut s'apprendre à l'école de pêche ou aujourd'hui, au Lycée professionnel maritime ou s'il s'apprend pour l'essentiel en mer, sur le bateau. Enseignants et pêcheurs se renvoient sans cesse l'interrogation sans vraiment donner de réponse.
Cette analyse historique et sociologique pose un certain nombre de questions à l'organisation de l'enseignement maritime d'hier comme d 'aujourd'hui et se veut une contribution à une anthropologie historique des populations littorales.
Il est disponible à la Librairie principale - île de Groix - au prix de 29 euros
Ouvrages disponibles auprès de la SAMG dont l'email est : amisdumuseedegroix@hotmail.fr
© Musée de Groix
«Le Mur de l'Atlantique dans la presqu'île de Quiberon » et tout particulièrement la batterie du Bégo, la troisième dans l'ordre d'importance sur l'ensemble du Mur de l'Atlantique en France, et qui participait, comme les fameuses batteries du Grognon, au réseau des défenses de la base sous-marine de Lorient, est édité par un chercheur qui depuis plus de 20 ans travaille dans les archives françaises et allemandes. Il a publié également «Les fortifications du Mur de l'Atlantique à Belle-Ile ».
En vente 20 €- chèque à l'ordre de Jacques Tomine
" La Mer pour Mémoire" édité par Buhez, l'association des musées de société en Bretagne, sous la direction de Michel Lhour et Elisabeth Veyrat, archéologues de la Direction des Recherches Archéologiques Sous-Marines, son propos est de retracer toute une histoire maritime du Grand Ouest atlantique, construction navale, vie à bord, réseaux économiques et guerre sur mer à travers 40 ans de recherches sous-marines .
En vente 30 € - chèque à l'ordre de Buhez
© Amis du Musée des Sables d'Olonne
Un bel album, numéro spécial de la revue 303, intitulé « Paul-Emile Pajot / Le Journal », publie sous une superbe présentation les plus belles pages de ce journal, où les Groisillons ne sont pas oubliés, comme par exemple les rescapés du Saint-Antoine de Padoue, ou les contacts pris par Pajot lors de son passage à Groix en 1901, en particulier avec son ami le peintre Jean Tonnerre, l'ensemble suivi par les articles de divers auteurs, dont Sylvie San Quirce, conservateur du musée de l'île.
24
€ ( prix spécial pour les Groisillons)
chèque à l'ordre de l'association des Amis du musée des Sables d'Olonne.
Société des Amis du Musée de Groix - 4, Rue Jean-Pierre Calloch - 56590 GROIX
samedi 13 Mars 2010