Refrain
O Groisillons, ô mes compatriotes, venez
Ecouter les plaintes

Qu'on élève sur vos défauts
O Groisillons, ô mes compatriotes, venez
Vous direz si c'est vrai, vous direz si c'est faux.

Les filles de Groix
composée en 1903 (J-P Calloc'h avait 15 ans)

Sur l'air français: Viens Poupoule

Merhed Groé

Ar en ton gallek : Viens Poupoule

Diskan
O Groéiz, o mem Broiz, o deit,
De cheleu er hlemmeu
Saùet ar hou técheu,
A !
O Groéiz, o mem Broiz, o deit !
Hui larou mar dé guir, hui larou mar dé geu !

I

J'ai été me promener à la Grande Terre

Il n'y a pas encore longtemps
Et l'on m'a dit, hélas !
De belles choses sur le compte de mon pays !
L'on m'a dit qu'à Groix,
Nous ne sommes plus Bretons,
Et que nous tombons chaque jour,
Dans la boue de plus en plus profondément,
Je n'ai rien répondu,
Mais à vous, je viens le dire.

I

Bet on de valé én doar bras
N'en des chet hoah guerso,
Ha laret e zou d'ein, allas !
Treu braù azoh mem bro !
Laret zou d'ein penaus é Groé
N'en domb ket mui Breton,
Ha penaus é koéhamb, bamdé,
Er vouillen, donnoh-don !
N'em es chet reskondet,
Met d'oh é tan de laret:
II

On m'a dit : "Dans votre pays de Groix,
Les filles sont jolies,
Mais pourquoi donc veulent-elles,
Etre comme les "madames" ?
Elles mettent des coiffes sans attaches,
Et leurs cheveux, comme une crinière,
Font saillie en dehors des coiffes,
Quelle nuque, mon Dieu !

Pluwizi, Ploumitur,
Vos filles perdent le gouvernail !
II

Laret zou d'ein: "En hou pro Groé
E ma koant er merhed;
Meit perak ta e faut dehé
Bout èl er "Vadamed" ?
Kouifeu lakant hemb amareu,
Hag ou blèu èl ur boui,
E saill ér méz ag er houifeu,
Nag ur poul-kil, men Doui !
Puhuzi, Pumitur,
Hou merhed e gol er stur !

III

Ur si aral e gavér d'oh
E zou, - cheleuet mat ! -
Hou tisprizans eit er iéh koh,
Iéh hou mam hag hou tad !
Er vorh, ha memb ar er mézeu,
Er merhed e gleuér,
E klah lakat moén ou bégeu :
" Bonjourr, ma chèr', ma chèr' !"
Hoant hou pes de vramet
Kél liés guéh m'ou hleuet !

III

Un autre défaut qu'on vous trouve,
C'est : Ecoutez bien !
Vous méprisez la vieille langue,
La langue de votre père et de votre mère,
Au bourg, et même à la campagne,
on entend les filles
Cherchant à faire les bouches délicates,
"Bonjour, ma chère, ma chère !"
Cela vous donne envie d'éclater,
Aussi souvent qu'on les entend !

La gwerze comprend neuf couplets.
Copyright (c) Catherine Le Goff - juillet 2000-
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