Copyright Ó Catherine Le Goff - juillet 2000
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à l' île de Groix cliquez ici

Jean-Pierre Calloc'h n'avait que deux ans et demi lorsque sa mère le confia aux Soeurs du Saint Esprit qui tenaient école à Kermunition, non loin du bourg (actuellement école St Tudy) Il y apprit à lire très vite et se mit aussitôt à dévorer les livres qui lui tombaient sous la main. A six ans, il passa à l'école primaire tenue par les Frères des Ecoles Chrétiennes au bourg (actuellement le collège St Tudy). " Il s' y montra un élève assidu, studieux et réfléchi ". Son intelligence précoce le fit distinguer par l'abbé Le Roux, vicaire de l' île. Celui-ci le prit au presbytère, avec quelques autres camarades, pour lui enseigner le latin.

à Sainte Anne d' Auray

Jean-Pierre avait 12 ans en 1900 lorsqu'il entra au Petit Séminaire de Sainte Anne d' Auray sur les conseils des prêtres de Groix. Comme il avait déjà suivi des cours de latin, il entra directement en. De figurer parmi les plus jeunes ne l' empêcha pas de s'imposer à toute sa classe. " Il nous dominait de toute sa taille et on aimait chez lui la simplicité et la jovialité " dit un de ses camarades.

J-Pierre élève
Dès le début, il obtint les meilleures notes en français, latin et grec. En dehors de ses heures d' études, Jean-Pierre lisait beaucoup, surtout des ouvrages concernant la Bretagne. A cette époque-là il écrivait en français des vers qui faisaient l'admiration de ses maîtres et de ses camarades.
Il se mit également à étudier la langue bretonne encouragé par son ami Palaux. Il assimila en peu de temps la grammaire et le vocabulaire du vannetais dans lequel il devait écrire plus tard.
La classe de philosophie de 1904-1905 qui comptait 45 élèves le choisit Président de la classe.
A la fin de juillet 1905, il était bachelier ès-lettres, il avait 17 ans.

à Vannes

En octobre 1905, toujours attiré par la vocation ecclésiastique, Jean-Pierre entra au Grand Séminaire de Vannes. L'étude des Ecritures nourrit ses talents littéraires.
Aux grandes vacances, il accepta un poste de surveillant à l'école professionnelle de Saint Michel de Priziac. Et, c'est juste à ce moment, au début de son séjour en ces lieux que survint un événement malheureux qui changea sa destinée.Sa soeur aînée souffrait de troubles pathologiques qui allaient en s' aggravant. Sa soeur cadette et son jeune frère manifestaient des cas semblables. En vertu des règles du droit canon, la prêtrise est refusée à ceux qui ont dans leurs ascendants ou leurs proches des maladies d' origine nerveuse. Il se résigna et continua à porter la soutane et à suivre les cours du séminaire où il resta deux ans.
( C' est en 1912 qu' il saura d' une manière certaine qu' il ne sera jamais " Le prêtre ardent debout contre l'autel " -- Jean-Pierre souhaitait devenir missionnaire -- )
Il sollicita un poste dans l' enseignement en 1907.

à Paris et à Reims

En octobre 1907 il quitte donc la Bretagne pour entrer dans une institution libre à Paris comme maître d'internat. Son souhait est de venir en aide à sa mère et de préparer une licence d'enseignement. Sa tâche de surveillant l' empêchera de suivre les cours à l'université, de plus, le détail des Conférences ne "lui dit pas grand' chose". La pension ne compte que six élèves, la plupart à particule.
La nostalgie du pays le remplit. Il reçoit la visite de nombreux Groisillons, les uns comme lui, professeurs ou surveillants dans des pensions, les autres soldats.
Paris est à ses yeux essentiellement la ville du " Mal ". Il trouve refuge dans les églises.

Au printemps de 1908 il quitte Paris pour le collège Saint Joseph de Reims où il occupe un emploi de répétiteur. Le collège comprend 170 élèves dont 75 dans son étude.
Son île natale et sa Bretagne continuent à lui manquer. Sa tâche lui pèse.
" ... je suis obligé de punir, et à la fin, je suis las. Ce qui n'est pas, vous le savez, une très bonne disposition pour "dominer la situation", je n'ai qu' un an à passer ici." écrit-il à l'abbé Corignet, " son bienfaiteur " .

Pendant ces deux années Jean-Pierre va fréquenter, entre autres, la Bibliothèque Nationale. Il projette une histoire de Groix .

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